pour quoi

Pourquoi ces poudres de pigments, cette bouteille de medium, et ces gouttes d’eau

Pourquoi pas de pinceaux, pourquoi ces rouleaux, ces toiles blanches, travaillées, caressées, couche après couche…

Pourquoi ce refus de retoucher ce relief naturel, né de la fluidité de la couleur et de l’intensité de la caresse…

Pourquoi cette couleur, qui naît à même la toile, fruit de la rencontre de la poudre colorée, du medium et de l’eau, mes doigts comme la sage-femme bienveillante

Pourquoi ce refus de faire intervenir tout artifice, toute autre matière, tout autre outil
Pour quoi ?
Pourquoi cette obstination à dire sans dire, sans mot, sans son

Pourquoi cette quête des profondeurs, de la lumière des profondeurs

Pourquoi cette recherche d’union entre le jour et la nuit,
entre force et vulnérabilité, entre ombre et lumière.

Pourquoi cet entêtement à vouloir que la vie donne tort à mes peurs et à mes doutes, que les limites explosent et se fixent à la fois, que le paradoxe de la séparation et de l’union me fasse grandir dans l’Un ultime

Pourquoi cet entêtement à croire que le paradoxe n’en est jamais un, que l’ombre et la lumière ne font qu’un

Pourquoi cette quête qui me pousse à aller toujours au-delà de la question….

 

Pour quoi

Pour rien

Pour ça

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